Kamal Saki est né et agrandi à Chichaoua en 1992. Dès l’enfance il révèle des prédispositions pour l’art, qu’il développe d’abord de façon éclectique, en recopiant et imitant des œuvres et des styles.
Mais très vite cette pratique de copiste le frustre. Il décide alors de passer le concours de l’Ecole des Beaux-Arts de Tétouan en 2013 dont il sortira diplômé en art en 2017.

Kamal déploie une véritable démarche alchimique dans ses recherches plastiques formelle et conceptuelles que mettent l’homme au centre de notre définition métaphysique du temps.
Il interprète dans ses œuvres tracées par oxydation aussi bien notre vision utopique que philosophique de l’inexorable marche des jours et des heures qui mesurent nos actes, nos créations, nos pensées qu’elles soient éphémères ou durables.
Ses représentations mettent en relief les durées fugaces de nos vies, le temps qui nous échappe, l’usure qui nous ronge, êtres ou objets, jusqu’à l’échéance finale.
«  J’ai choisi pour les exprimer cette oxydation inéluctable qui anéantit nos existences et avec elles ses souvenirs, et leurs mémoires. Cette corrosion que je représente sur la surface de mes toiles ou dans mes dessins institue un outil esthétique formel mais aussi une réflexion conceptuelle. Mes questionnements sur la question du temps démultiplient mes interrogations subjectives et personnelles sur la nature de ce temps qui passe.
S’agit-il d’une réalité tangible ? Unité de mesure spatio-temporelle? Et au service de quelle quantification exactement?
Comme tout outil basé sur les perceptions et impressions métaphysiques de l’homme, il me semblait intéressant d’explorer son contenu de manière plastique et artistique.
Comment le temps est-il devenu un mode de gestion de nos vies et la référence capitale qui précipite nos vies dans une course effrénée aux rythmes accélérés et comment finit-il par imposer une date de validité ou de péremption à nos actes, nos créations, à nos êtres en général.«